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La nouvelle géographie des espaces productifs mondiaux

Les espaces productifs se diversifient depuis la fin du XX^e siècle. Les pôles de production traditionnels – l’Amérique du Nord (États-Unis et Canada), l’Europe occidentale (formée des pays de l’Union européenne principalement), l’Asie de l’Est (Japon, Corée du Sud, Singapour, Taïwan et Hong-Kong), leurs périphéries comme l’Australie – concentrent désormais des espaces de tertiaire supérieur (recherche et développement, CBD…). Les espaces de production se diversifient autour de pôles de production industrielle de biens de consommation en République populaire de Chine, Inde, Mexique, Éthiopie, et de pôles d’extraction des matières premières, de terres rares en Russie, Ukraine, Mongolie (RPC), République démocratique du Congo, qui deviennent des territoires stratégiques pour les entreprises multinationales.

Des réseaux de flux croissants et territorialisés

Les routes maritimes concentrent près de 99 % de nos échanges (marchandises, informations, services). Les principales façades maritimes des puissances économiques se dotent d’infrastructures portuaires adaptées aux porte-conteneurs : la façade nord-est des États-Unis (la Megalopolis) dont le centre est New-York et la façade californienne autour de Los Angeles ; la Northern Range, au nord-ouest de l’Europe ayant pour centre le port de Rotterdam ; la façade est-asiatique englobant les côtes pacifiques du Japon depuis Tokyo au littoral chinois, dont Shanghai est le pôle majeur.

La cité-État de Singapour est non seulement une place financière majeure, mais également le deuxième port mondial. Les métropoles mondiales (New York, Tokyo, Shanghai) concentrent également les flux immatériels (capitaux et informations). Ces puissantes interfaces favorisent l’implantation et la croissance de vastes zones productives dans leurs arrière-pays.